"400 lieues sur la terre" : le projet sportif et solidaire au Népal de Jérémy Bigé, en 2e année à Phelma

Rencontre avec Jérémy, étudiant en deuxième année Phelma, filière Science et Ingénierie des Matériaux (SIM). Il a décidé d’effectuer une année de césure entre sa deuxième et troisième année d’études afin de se consacrer à un projet sportif et solidaire au Népal qui durera six mois. Il se lance dans cette aventure avec trois autres collègues étudiants issus de différentes écoles d’ingénieurs (Ense3 et ENSEIRB-MATMECA de Bordeaux INP)


A quelle période de votre cursus avez-vous choisi de faire une année de césure ?


J’ai choisi de faire une année de césure au printemps 2017 alors que j’étais encore en première année. L’idée me trottait vaguement dans la tête mais sans projet particulier. Puis, naturellement, avec trois copains que j’ai rencontrés à la Prépa des INP nous avons décidé de monter un projet de grande envergure en accord avec nos valeurs et nos motivations.
 

Décrivez en quelques mots votre projet.

 

Le projet principal de ma césure a pour nom « 400 lieues sur la Terre » et durera 6 mois. Dans un premier temps, avec mes trois acolytes, nous aurons pour objectif de traverser le Népal d’est en ouest, il s’agit d’un périple à pied de trois mois, d’environ 1500 km et de plus de 70000 m de dénivelé. Nous emprunterons plusieurs cols à plus de 5000m et ferons le détour par le camp de base de l’Everest ainsi que le demi-tour des Annapurnas. Au-delà de l’aspect physique, nous tenterons au mieux de nous imprégner de la culture locale en partageant le plus possible avec les gens rencontrés. Dans un deuxième temps, nous rejoindrons pour trois mois supplémentaires l’école Victor Hugo Manjushree Vidyapith près de Katmandou pour y mener une action solidaire et éducative. Nous mènerons des projets scientifiques auprès des élèves et apporterons notre différence culturelle pour participer à leur ouverture sur le monde qui les entoure.

 

Quel est l'intérêt pour vous de faire une année de césure ?

Une césure est une opportunité qui risque de ne pas se représenter au cours de ma carrière. C’est la possibilité de prendre part à quelque chose de différent, nouveau et long. Au cours de ce projet, je m’attends à assister à ma première véritable leçon de vie. J’espère apprendre beaucoup sur les autres et sur moi ! Sur le plan professionnel, j’ai la certitude qu’une expérience de ce genre est valorisante. Elle permet de se démarquer par rapport aux autres et de montrer par la même occasion que je suis quelqu’un de déterminé et capable de monter des projets solides et pertinents. En effet l’organisation d’un tel voyage requiert beaucoup de temps et de volonté. Il faut d’abord prendre un détour là où la plupart des étudiants continuent tout droit, ce qui demande un peu de réflexion et de courage. Il faut par ailleurs construire le projet, chercher des financements, s’entraîner physiquement ou encore communiquer sur les différents réseaux et tout cela demande beaucoup d’implication et de sérieux.


Quelles ont été vos démarches auprès de l’école ?


Les bases du projet étaient fixées durant l’été, j’ai pu dès la rentrée me rapprocher du directeur des études, Patrice Petitclair pour lui en faire part suffisamment tôt. Dès que notre dossier fut terminé, j’ai, à nouveau, pris rendez-vous avec lui pour rentrer dans les détails et commencer à aborder les notions administratives. Patrice Petitclair m’a apporté son soutien ce qui fut très motivant pour la suite de la construction du projet.


Qu’envisagez-vous de faire après votre année de césure ?

 
A la suite de cette césure, je terminerai mon diplôme d’ingénieur en science et ingénierie des matériaux. Il me restera un semestre de cours que je suivrai soit en France soit à l’étranger si ce voyage ne m’a pas suffi ! Puis le stage de fin d’étude sera la passerelle vers le véritable monde du travail.
 

Et qui sait, si l’occasion se présente, peut-être que je repartirai à l’aventure !



La période de césure s’effectue sur une année universitaire. Pendant cette année, l’étudiant suspend ses études tout en restant inscrit à Phelma, il conserve ainsi son statut d'étudiant et les avantages associés (couverture sociale, carte d'étudiant...). Pour des études dans un autre établissement, une suspension volontaire des études est possible (pas d'inscription à Phelma, ni carte d'étudiant Grenoble INP).
Cette parenthèse peut revêtir plusieurs formes : contrat de travail en entreprise, volontariat associatif et / ou international, formation, projet de création d’entreprise, ou expérience personnelle au service de son orientation professionnelle…
Pour être acceptée, la période de césure doit pouvoir être valorisée dans le projet professionnel. Les dossiers sont construits avec le directeur des études qui les suit dès le début et tout au long de l'année durant le cheminement du projet.