Elise, étudiante en 3e année en master Erasmus Functionalized Advanced Materials Engineering (FAME +)

Elise est étudiante en master Erasmus + Functionalized Advanced Materials Engineering (FAME +). Elle trouve que "cette filière est culturellement enrichissante, elle permet d’améliorer son anglais, de valider sa mobilité à l’international assez facilement et d’obtenir un double diplôme en 3 ans seulement".

Quel a été votre cursus avant d’intégrer Phelma ?

J’ai intégré Phelma après une classe préparatoire PCSI/PC* au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon. Phelma était mon premier vœu car je m’intéressais déjà à la science des matériaux (j’avais notamment réalisé mon TIPE dans ce domaine). En 1re année, j’ai choisi de rejoindre le parcours Physique Matériaux Procédés (PMP).
 

La 1re année à Phelma vous a-t-elle bien préparée au choix de votre filière ?

La première année est généraliste ce qui permet de s’intéresser à de nombreux domaines de la physique. J’ai donc appris à aimer l’électronique, et même si je ne me suis pas orientée dans ce domaine par la suite, cela permet d’acquérir une culture scientifique qui est toujours très utile. Typiquement avoir quelques notions en électronique permet de comprendre le fonctionnement de machines utilisées en caractérisation des matériaux. En milieu d’année, des cours de préorientation permettent d’avoir un aperçu d’une filière et de vous amener petit à petit à une spécialisation en 2e année.


Quelle filière avez-vous choisie et pourquoi ?

J’ai choisi de rejoindre le master Erasmus + Functionalized Advanced Materials Engineering (FAME +) orienté recherche. Dès que j’ai eu la plaquette de Phelma dans les mains, ce master m’a tout de suite attirée. Cette filière dédiée aux matériaux permet de réaliser sa 2e année à Phelma et de partir à l’étranger en 3e année dans une université du consortium FAME +. A la fin de mes études j’aurai donc le diplôme d’ingénieur de Phelma et celui de mon université de 3e année (Université de Darmstadt). Sa particularité est que la master accueille des étrangers des quatre coins du monde et que tous les cours sont en anglais. Cette filière est donc culturellement enrichissante, elle permet d’améliorer son anglais, de valider sa mobilité à l’international assez facilement et d’obtenir un double diplôme en 3 ans seulement.
 

Êtes-vous satisfaite de votre choix ?

La filière tient ses promesses, il faut un temps d’adaptation puisque tous les cours sont dispensés en anglais et que l’on travaille avec des gens de culture parfois très différentes de la nôtre, le contenu est vraiment complet et l’expérience est enrichissante. Nous sommes assez peu nombreux et il y a une très bonne cohésion.
 

Avez-vous fait des échanges à l’international ? Sous quelle forme (Double Diplôme, Filière internationale…) ?

Je suis partie à l’international en 3e année pour suivre les cours de l’Université Technique de Darmstadt. Bien que le modèle allemand soit assez proche du modèle français en bien des points, cela m’a permis de diversifier mes connaissances avec des cours de physique plus théorique par exemple.
 

Savez-vous vers quel secteur d'activité et vers quel type d'emploi vous vous orientez ?

Je suis particulièrement intéressée par la R&D, mes stages de 2e et 3e année en laboratoire me confortent dans ce choix. Je devrais normalement poursuivre l’an prochain en thèse au SIMaP à Grenoble.
 

A quelles occasions, pendant votre cursus à Phelma, avez-vous eu la possibilité de vous renseigner sur le monde de l'entreprise ?

Il y a tout d’abord eu un module spécifique en 1re année qui m’a permis de rencontrer des ingénieurs R&D dans plusieurs domaines différents. J’ai ensuite réalisé mon stage dans une start-up du CEA, ce qui m’a également donné un aperçu du monde de l’entreprise et m’a permis d’échanger avec des ingénieurs de divers horizons. Pour finir, j’ai réalisé une série d’articles pour le journal de Phelma : « le PhelmaNews » sur les femmes ingénieures en entreprise pour essayer d’évaluer l’évolution de leur statut depuis les années 60 à nos jours. J’ai préparé un questionnaire le plus neutre et complet possible qui a été diffusé sur le réseau de Grenoble INP et celui d’associations de femmes ingénieurs. J’ai obtenu beaucoup de réponses et essayé d’en tirer le meilleur pour pouvoir en faire une synthèse la plus exhaustive possible. Ce travail s’est étalé sur près d’un an et a représenté un véritable challenge, les projets et les partiels ne me laissant pas beaucoup de temps pour m’y consacrer à plein temps. Au-delà des relations femmes/hommes que cela aborde, l’ensemble des réponses me permet aussi de me rendre compte de ce à quoi la vie quotidienne d’un ingénieur peut ressembler.

Dans l’ensemble, il ne faut pas hésiter à entamer des démarches personnelles pour découvrir le monde de la recherche ou de l’entreprise, les chercheurs et ingénieurs sont souvent très disponibles pour nous renseigner, et cela nous permet également de tisser un réseau. J’ai ainsi pu visiter le laboratoire Science et Ingénierie des Matériaux et Procédés (SIMaP) lors de ma première année avant une rencontre avec le Prix Nobel de physique 2014 : Hiroshi Amano organisée par l’école. C’est finalement dans ce laboratoire que j’ai réalisé mon stage de 2e année et j’y retournerai en octobre pour mon doctorat.
 

Pour conclure votre témoignage, avez-vous une petite anecdote à nous raconter ?

Je suis rentrée au PhelmaNews parce que j’aime écrire et que j’avais quelques idées à y apporter. C’est une association qui offre beaucoup de liberté, chaque année les membres proposent de nouveaux sujets sur des supports très différents. Etre au journal m’a poussée à saisir des opportunités comme aller interviewer le Prix Nobel de physique 2014 et une auteure anglaise lors du Printemps du Livre 2018. En 2e année, je suis devenue responsable du site du journal, il va beaucoup évoluer dans l’avenir puisqu’il est encore assez récent.