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Interview d'Adeline MESZAROS et Sylvain BAU du groupe EDF : "Phelma forme des spécialistes du génie nucléaire"

A l'occasion de la 5ème Journée des Partenaires Phelma du 18 octobre 2012, nous avons rencontré Adeline MESZAROS et Sylvain BAU, respectivement chargée des relations avec l’Enseignement supérieur et chef d’exploitation à EDF.

Pourriez-vous nous présenter votre entreprise ?

Adeline MESZAROS : Le groupe EDF, un des leaders sur le marché de l'énergie en Europe, est présent sur l'ensemble des métiers : la production, le transport, la distribution, le négoce et la vente d'énergies.

Que venez-vous chercher à la Journée Des Partenaires Phelma ?

Nous cherchons avant tout à faire connaître tous les métiers et secteurs d'activités du groupe afin que les étudiants postulent sur les stages ou offres d'emplois qui correspondent à leurs envies et leurs compétences.

Pourquoi choisir Phelma ? Quelle filière de l'école vous correspond ?

Pour EDF, Phelma est à la fois une belle école généraliste et, bien sûr, nous l'avons bien identifiée comme formation des spécialistes du génie nucléaire. Nous avons rencontré des étudiants des filières GEN (Génie énergétique et nucléaire), SIM (Science et ingénierie des matériaux) et EPEE (Electrochimie et procédés pour l'énergie et l'environnement).

Avez-vous déjà embauché des stagiaires/PFE et/ou ingénieurs Phelma ?

Régulièrement ! en 2010, nous avons embauché 21 étudiants diplômés Phelma et 25 en 2011. A EDF, chaque année, environ 500 stagiaires rejoignent les secteurs de l'ingénierie et de la production et environ 30 % d'entre eux se voient intégrer ensuite l'entreprise.

Quelle est l'image de Phelma auprès d'EDF ?

Comme je le disais précédemment,  Phelma est  à la fois une belle école généraliste qui forme d'excellents ingénieurs en énergie nucléaire. Nous savons également que l'école bénéficie d'au moins 20 ans d'expérience dans le domaine du nucléaire par le biais de l'ENSPG, une des 3 écoles fondatrices de Phelma. (NDLR : l'École Nationale Supérieure de Physique de Grenoble a été fondée en 1986). Sylvain est d'ailleurs un ancien élève de cette école !

Depuis l'accident de la centrale de Fukushima , en passant par la fermeture de celle de Fessenheim jusqu'à la réduction de la part du nucléaire dans la production d'énergie, on pourrait croire le secteur du nucléaire en difficulté. Que pourriez-vous répondre à tous ceux qui pensent qu'il n'y plus de perspective d'avenir dans le secteur du nucléaire ?

Sylvain BAU : Les besoins nationaux en énergie n'ont jamais été aussi forts, même avec une politique forte d'efficacité énergétique ces besoins ne baisseront pas. Au niveau mondial la demande en électricité ne fait que croître. Le secteur du nucléaire a toujours sa place pour répondre à ces besoins et la prise en compte du retour d'expérience (REX) de Fukushima a plutôt tendance à mettre en avant le développement d'une filière nucléaire avec des exigences de sûreté fortes et croissantes. Il se trouve que c'est notre cœur de métier, et que c'est dans ce cadre qu'EDF se développe à l'international dans le nucléaire. Paradoxalement l'intégration du REX de Fukushima, qui nécessite un gros travail d'ingénierie, crée donc des métiers dans notre industrie.

Pour ce qui est de la décision de fermer Fessenheim dont nous prenons acte, cela renforce notre décision de pousser l'exploitation de nos centrales existantes. Cela va forcément nécessiter une grande demande côté entretien et rénovation. Tous ces facteurs sont sources de nombreux projets pour EDF et générateurs d'emplois.

Adeline Meszaros : Par ailleurs, EDF est dans une problématique de remplacement des départs à la retraite massifs. En France, entre 2012 et 2020, la tendance se situe entre 4000 à 6000 embauches par an avec trois années record : 2011, 2012 et 2013. « 40% des personnes qui travailleront à EDF en 2020 ne sont pas encore recrutés » !