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L’engagement des entreprises dans la vie de l’école par Louis ZANGARA

Louis ZANGARA, cofondateur de DOLPHIN Integration et administrateur du pôle de compétitivité Minalogic, explique l’importance de l’implication des entreprises dans la vie d’une école d’ingénieurs.

En tant que cofondateur de DOLPHIN Integration et Président du Conseil de Phelma pendant 8 ans, pourquoi vous êtes-vous impliqué dans la vie de l'école ?

J'ai présidé bénévolement pendant huit ans le conseil de Phelma, la plus grande des six écoles d'ingénieurs du groupe Grenoble INP. J'ai essayé d'apporter mon regard d'industriel et de dirigeant d'une PME pour que l'école puisse fournir des ingénieurs de grand talent qui fassent la force de nos entreprises de demain.

Ce qui me motive aujourd'hui, c'est la création de richesses pour tous. L'emploi industriel est source de richesses collectives. En effet, une personne salariée paie des impôts, consomme et donc induit d'autres emplois et des revenus pour l'Etat.

En tant qu'ancien de Phelma, j'ai la chance de faire un métier qui, au-delà de l'aspect technique passionnant, me permet en cas de succès, de créer des emplois. « Travailler plus pour embaucher plus ».

L'emploi est la conséquence d'un écosystème qui repose sur trois piliers : le premier « la formation et la recherche », le deuxième « l'industrie » et le troisième « l'Etat ». En effet, le premier pilier, « la formation et la recherche » est source d'innovation et d'ingénieurs de haut niveau. Le deuxième pilier c'est l'industrie, une industrie forte est source d'emploi donc de prospérité. Et enfin le troisième pilier c'est l'Etat qui doit trouver des leviers pour stimuler l'industrie, et je crois qu'avec le Crédit Impôt Recherche, les pôles de compétitivité et les investissements d'avenir ce sont des exemples où l'Etat joue son rôle.

En résumé, une industrie sans innovation, sans talents et sans moyens financiers ne peut pas être compétitive dans un contexte concurrentiel mondial. C'est pour cette raison que j'essaie de supporter ces trois piliers.

Comment jugez-vous de la qualité et des compétences des diplômés de l'école ?
Chaque année, 400 ingénieurs sortent diplômés de l'école et viennent renforcer les rangs des entreprises de l'écosystème. DOLPHIN, qui est une PME a, chaque année, embauché au moins un ingénieur issu de Phelma, ce qui donne une idée de l'employabilité des élèves ayant suivi cette formation. Dans une compétition mondiale, un des défis de DOLPHIN est un recrutement de qualité. La compétence de nos entreprises repose sur l'expertise de nos ingénieurs.

Pour vous, comment jugez-vous la qualité des relations entre Phelma et le monde industriel ?
La qualité des relations de l'école avec le tissu industriel se traduit notamment par une représentation importante des industriels au sein du conseil de l'école.

Je ne prétends pas donner des instructions aux personnes compétentes de l'école (nous n'avons d'ailleurs aucun pouvoir opérationnel) mais en tant que "client" de l'école nous avons un pouvoir d'influence très important et le niveau d'écoute des enseignants-chercheurs est impressionnant.

A titre d'exemple, nous avons contribué à la définition des programmes de la nouvelle formation par apprentissage ce qui traduit la volonté des enseignants de l'école de mettre en place des formations de qualité en adéquation avec les demandes des industriels.