Contexte
Rénovation des réacteurs en fonctionnement et des usines du cycle associées, démantèlement des réacteurs et usines historiques, construction de nouveaux réacteurs EPR en France, avec des projets à l’international… Le rapport MATCH, élaboré par le GIFEN (Groupement des Industriels Français de l’Energie Nucléaire), fait aujourd’hui apparaître de nombreux besoins en compétences et métiers sur plusieurs dizaines de secteurs de la filière nucléaire. Et il faut ajouter à cet inventaire des besoins de l’industrie existante, ceux des start-up proposant des designs innovants. On parle désormais de 10 000 recrutements par an dans le secteur, avec au moins 80 métiers significatifs, dont beaucoup de diplômés au niveau bac + 5.
Les formations à beaucoup de ces métiers spécifiques, en 2 ans, sont justement la spécialité de l’Université Grenoble Alpes à Valence et de Grenoble INP -UGA.
« Cette relance est une immense opportunité pour de milliers de jeunes d’accéder à des emplois d’ingénieurs, à un bon niveau de rémunération, sur tout le territoire, au cœur d’un projet qui permet à ceux qui s’y engagent de contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. »
Le projet
Le projet s’appuie sur le master Ingénierie Nucléaire de l’UGA à Valence et sur les écoles d’ingénieurs Grenoble INP - UGA Phelma et Ense3. Sur le plan pratique, le projet N2G2V permettra :
- Le renforcement de l’attractivité par l’amélioration de la visibilité des formations, mais aussi des métiers du nucléaire et de l’énergie avec des interventions dans les collèges et les lycées, les forums et les salons, en lien avec les initiatives du rectorat, d’autres projets AMI-CMA ou celles de l’industrie, en France et à l’international, ou la facilitation de la vie des futurs diplômés (bourses de thèse et de masters).
- Le renforcement des formations existantes avec une augmentation significative du nombre de diplômés. Il permettra aussi la mise en place de différents parcours, en présentiel ou en format hybride, comme un parcours « Nucléaire » dans une filière en apprentissage, des formations de « mises à niveau » pour faciliter les reprises d’études ou des passerelles vers les formations existantes, pour « nucléarisation », ie faire découvrir les spécificités du domaine à des diplomés d’autres parcours, ou encore la formation d’enseignants du secondaire.
- La facilitation de l’accès aux plateformes des partenaires industriels, comme les simulateurs de conduite d’EDF, la mise à jour et le redimensionnement de plateformes technologiques d’enseignement et de recherche, c’est-à-dire les plateformes de fabrication additive au SIMAP, d’instrumentation nucléaire au LPSC, de Sels Fondus au LPSC, de Thermo-Hydraulique et de contrôle commande pour le nucléaire à l’ENSE3 avec l’apport du partenaire EVIDEN, et la plateforme simulation d’exploitation au LPSC avec l’entreprise CORYS.