Contexte
Selon l’étude prospective du consortium régional AURA, l’hydrogène décarboné et les piles à combustible permettraient de créer une industrie à part entière qui, en 2030, représenterait un chiffre d’affaires d’environ 8,5 Md€, pour plus de 40 000 emplois.
Le développement de l’activité de l’hydrogène va entrainer des montées en compétences techniques (à un niveau BAC+2-BAC+3-BAC+5) variées en fonction des nouveaux besoins ainsi que des compétences transversales autour du montage et de la gestion de projet, négociation/prospectives et management.
En se basant sur le document du référentiel des métiers et des compétences de France Hydrogène, nous avons identifié pour nos formations ces besoins tant au niveau technicien qu’ingénieur dans les domaines de la chimie, des matériaux, de l’électricité, des fluides, de la thermique, de la mécanique et automatisme, des besoins en compétence sur les objets (Electrolyseur, PàC, etc.) les systèmes (purification, transport et stockage) ainsi que les activités (conception, fabrication, installation, exploitation et maintenance).
Ainsi, notre projet AMHY de Grenoble (Accélération du Montage des formations Hydrogène de Grenoble) vise à l’accompagnement du développement de la filière hydrogène pour le stockage de l’énergie et de l’électricité mais aussi pour son usage dans l’industrie décarbonée.
Le projet AMHY
Dans le cadre de la stratégie France 2030, le projet AMHY de Grenoble, prévu sur une durée de cinq ans bénéficie d’un budget de 5,6M€ pour mener à bien ses actions et fournir les compétences de l’industrie décarbonée de demain.
Lauréat CMA (Compétences et Métiers d’Avenir)* de la première vague, il s’articule en cinq actions :
- Développer le réseautage entre les partenaires de la filière industrielle ;
- Enrichir les plateformes pédagogiques d’enseignement par la pratique via l’achat de dispositifs scientifiques ;
- Structurer une offre de formation initiale ;
- Accélérer la création de formations professionnelles ;
- Augmenter l’attractivité du secteur industriel et faciliter l’orientation des plus jeunes.
Ce projet permettra d’accélérer la transformation de notre offre de formation pour les niveaux techniciens, masters et ingénieurs en formations initiales et par apprentissage mais aussi de la formation professionnelle pour les salariés et les demandeurs d’emploi. Un accent sera mis sur la formation professionnelle et la formation par apprentissage dans la mesure où les entreprises ont exprimé un besoin urgent de compétences ainsi que sur l’attractivité et l’orientation des plus jeunes vers le secteur de l’énergie et de l’industrie décarboné.
En outre, notre objectif est de développer des parcours hydrogène ainsi que des plateformes multisites support des enseignements par la pratique. Ces plateformes initiées dans le cadre de projets évolueront pour accueillir de nouveaux équipements. Pour maintenir un flux d’étudiants conséquent dans l’enseignement supérieur, un déploiement massif de mallettes pédagogiques à destination des collèges et des lycées permettra d’atteindre ce jeune public.
Nous tenons à remercier tous les acteurs qui ont soutenu notre démarche et nous ont permis de devenir lauréat CMA :
- Philippe BOUCLY, Président de France Hydrogène
- Valérie François BARTHELEMY, Déléguée Générale de France Chimie AURA
- Olivier JOUBERT, Directeur de la Fédération de recherche sur l’hydrogène FRH2
- Laurent GUIOT, Directeur des Ressources humaines à l’Ugitech
- Emmanuel CUSTODERO, Directeur scientifique du groupe Michelin
- Olivier DUGRIP, Recteur de la région académique AURA, Recteur de l’académie de Lyon, Chancelier des Universités
- Florence LEFEVBRE-JOUD, Conseillère scientifique au CEA LITEN
* Appel à manifestation d’intérêt (AMI) - "Compétences et métiers d’avenir" : Lancé en décembre 2021, l’appel à manifestation d’intérêt "Compétences et métiers d’avenir" vise à identifier les projets de formation en phase avec les priorités stratégiques nationales de France 2030 : "hydrogène vert et énergies renouvelables, décarbonatation de l'industrie, alimentation et agriculture, santé, technologies numériques, spatial ....". Il a pour objectif d’anticiper et de contribuer à satisfaire les besoins en emplois ou en compétences et que ceux-ci soient reconnus par des titres, des certifications ou des diplômes. Il doit pour cela accélérer la mise en œuvre des formations préparant à ces métiers d’avenir, qu’il s’agisse de formations initiales ou continues. Il est opéré conjointement par l’Agence nationale de la recherche et la Banque des Territoires pour le compte de l’État. A l’issue des travaux des experts et du jury international, 66 lauréats ont été retenus sur les 93 dossiers instruits lors de cette première vague. Pour cette première vague, le montant de financement par l’État s’élève à environ 304 M€.