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Benjamin Cuxac, étudiant sous statut Artiste de Haut Niveau (AHN) à Phelma est bassiste dans le groupe de musique Parallax

Rencontre avec Benjamin Cuxac, étudiant Phelma en 2e année filière Génie énergétique et nucléaire (GEN) bénéficiant du statut Artiste de Haut Niveau (AHN).
Quel a été votre cursus avant d’intégrer Phelma ?

Je viens d’une CPGE, filière PC (Physique-Chimie), du lycée François 1er à Fontainebleau en Seine et Marne (77), où j’ai effectué une 5/2 avant d’intégrer Phelma. Cette année je suis en deuxième année en filière Génie Energétique et Nucléaire (GEN).

De quel instrument jouez-vous ? Dans quel groupe ?

Je suis bassiste dans une formation pop/rock/électro du nom de Parallax Odyssey, composée de deux autres artistes-étudiants de Phelma. Notre groupe s’est formé lors du WEI (Week-End d’Intégration) de l’école en 2016, une scène ouverte avait été organisée par le BDA de l’époque et c’est sur celle-ci que nous nous sommes tous les trois rencontrés. C’est aussi à ce moment là que j’ai découvert la basse ! En effet je ne m’étais jamais vraiment mis à la musique auparavant, j’avais appris la guitare pendant ma CPGE grâce à la puissance d’internet et des vidéos sur YouTube. Je savais cependant qu’arrivant en école d’ingénieurs, il fallait absolument que je monte un groupe. Je suis très heureux de voir aujourd’hui que doucement mais sûrement nous nous frayons un petit chemin sur la scène locale, avec beaucoup d’ambition ! Je travaille très dur pour apprendre aussi vite (et bien) que possible à maîtriser mon instrument, et le statut Artiste de Haut Niveau m’y aide clairement.

Comment avez-vous connu le statut d'artiste de haut niveau proposé à Grenoble INP ?

Ma formation musicale théorique à proprement parler étant assez limitée, je ne pensais pas pouvoir candidater au statut Artiste de Haut Niveau. A la rentrée 2017, ce statut a été élargi et mis en place au niveau inter-universitaire, afin que des personnes comme moi, sans formation artistique diplômante, mais avec un projet artistique d’envergure cohérent puissent candidater. Mon groupe et moi-même avons simplement pris connaissance de ce statut par l’intermédiaire d’un mail de la scolarité, quelle chance !

Avez-vous trouvé un bon équilibre entre vos études et vos activités artistiques ?

Le statut AHN me confère une dispense de 3 ECTS sur l’année avec lesquels je peux remplacer certains cours de ma formation transverse, tant que ça n’empiète pas sur la pertinence du cursus. J'ai donc remplacé le sport du S3 et du S4 pour un total de 3 ECTS de cours dispensés pour gagner du temps sur notre projet artistique. La filière GEN de Phelma est « réputée » pour avoir un rythme de travail assez important. Le travail pour le groupe est lui aussi très chronophage mais surtout éparpillé assez aléatoirement. Si un concert se rapproche il faut beaucoup répéter, lancer de la communication sur les réseaux sociaux, faire un peu de logistique pour le matériel à emmener, etc. Le reste du temps je vais travailler ma technique sur l’instrument, et mes camarades et moi-même allons composer notre musique. Ensuite il va s’agir de l’enregistrer avec une qualité le plus proche possible du professionnel, avec notre ami ingénieur du son de la start-up : SnowWind Records créée par GEM.

Avez-vous ou allez-vous participer à une grande manifestation nationale ou internationale ?

Notre ambition cette année est de sortir un EP (Extended Play, une maquette composée de 5 morceaux) et de nous émanciper de la scène grenobloise sur laquelle jusqu’ici nous nous sommes représentés quasi-exclusivement face à des étudiants. Cette scène nous a énormément apporté, tant sur le plan technique que sur notre cohésion au sein du groupe, les BDE des différentes écoles et surtout le Grand Cercle et la taille de ses événements nous ont donné d’incroyables opportunités. Nous avons pu jouer aux côtés de groupe connus tels que Holy Two, Colours in the Streets, Wallace Vanborn durant le Sound of Spring 2017, mais aussi aux côtés de TeaCup Monster… Et sur des scènes incroyables comme l’Ampérage ou encore le Palais des Sports de Grenoble pour le Gala de Grenoble INP cette année.
Plus récemment, dans cette optique de nous étendre au plus de monde possible pour faire découvrir notre musique, nous avons participé au Tremplin Musiques de R.U. organisé par le Cours Grenoble-Alpes, un concours régional exclusivement axé sur les compositions, et nous avons eu l’honneur d’en ressortir vainqueurs ! Nous avons donc l’opportunité immense d’envoyer notre maquette à Bordeaux pour tenter d’être sélectionnés pour la finale nationale. La suite pour le groupe sera de faire la promotion de notre EP (Extended Play) qui sortira a priori à la fin de l’été 2018, voire début si nous arrivons à bien nous organiser, et à nous produire le plus possible !
Je suis conscient de la chance que j’ai d’avoir accès à ce statut et aux ressources qu’il offre : des bourses peuvent être demandées auprès de la Fondation Grenoble INP, et le facteur le plus limitant pour un groupe amateur est bien l’argent, la musique coûte très cher…

Quel est le style musical de Parallax Odyssey?

Pour parler rapidement du style de notre groupe : nous avons tous les trois un noyau commun qui est la britpop (de Jeff Buckley à Muse en passant par Radiohead pour ne citer qu’eux, mais aussi quelques influences américaines comme Foster The people), auquel nous souhaitons ajouter une saveur « cheap » des années 80/90 avec des synthés (inutile de présenter Queen), et des styles sonores électro new wave. Nous composons en anglais principalement, et utilisons en plus de nos 3 instruments guitare/basse/batterie beaucoup de MAO (musique assistée par ordinateur) avec l’utilisation d’un clavier maître.
Nous allons continuer à composer et à faire découvrir notre musique le plus longtemps possible tant nous sommes passionnés. Ce qui est certain c’est que même lorsque nous serons tous les trois diplômés, nous ne cesserons pas Parallax pour autant. Ce projet artistique est bien plus qu’un groupe étudiant, ce par quoi il a commencé pour nous, c’est une façon de nous exprimer et de partager notre univers.

Encore merci à Grenoble INP pour la mise en place du statut Artiste de Haut Niveau sans qui notre groupe, après un an et demi d’existence seulement, n’en serait pas là aujourd’hui !