[Césure humanitaire] Des racines et des papayes

Quatre élèves de deuxième année de Phelma, se lancent dans un grand projet humanitaire dans le cadre d’une année de césure, entre leur 2e et 3e année.

« Des racines et des papayes » entend participer à la protection de la faune et de la flore en Asie du Sud-Est en collaboration avec des associations locales. Une action sur le terrain, certes, mais les 4 étudiant.es interviendront également dans une école en France et en Asie afin de sensibiliser les jeunes élèves. Enfin toutes leurs actions seront relayées via vidéos et réseaux sociaux pour être suivies par le plus grand nombre.


Pourquoi un projet humanitaire ?

« Notre histoire a commencé au sein du Bureau Des Elèves (BDE) de notre école Phelma. Alexandre était président du BDE, Estelle et Perrine faisaient partie du pôle social tandis qu’Arthur était responsable des compétitions sportives. Nous avons eu l’occasion d’organiser de nombreux événements extra-scolaires pour tous les élèves de l’école et avons rapidement créé des liens forts. Nous avons aussi découvert que nous partagions de nombreuses passions communes, notamment pour les activités de plein air telles que la randonnée et le ski. Au fil du temps, notre amitié s'est renforcée et nous avons décidé de former un groupe pour réaliser notre envie commune : agir pour la protection de la biodiversité tout en découvrant de nouvelles cultures. Finalement, nous pouvons dire aujourd’hui que nous sommes un groupe d’amis qui partageons des valeurs et centres d'intérêt communs. »

Objectif du projet « Des racines et des papayes » ?

« L’objectif de notre projet est de protéger la faune et la flore en Asie du Sud-Est. Nous allons travailler avec 3 associations locales au Laos, en Thaïlande et en Indonésie. Nous allons rester 5 mois dans la région et travailler 1 mois dans chaque association. Nous avons prévu 2 semaines de pause entre chaque association pour effectuer les trajets entre les pays et en profiter pour visiter la région également. L’objectif à long terme est de transmettre notre association à de futurs élèves ingénieurs qui ont les mêmes projets de protection de la biodiversité. »

Laos : réintroduction d’éléphants en milieu sauvage

« La première association avec laquelle nous allons travailler s’appelle Mandalao et se situe au Laos. C’est une réserve qui œuvre pour la protection des éléphants au Laos. Elle est ancrée dans la culture locale et respecte les coutumes. Mandalao travaille sur le bien-être des éléphants et les réintroduit dans la nature. Dans un cadre d’industrialisation, de trafic illégal et de dégradation de la nature, les membres de l’association font de la prévention dans les villages, étudient les conditions idéales d’environnement pour les éléphants avec des scientifiques. Notre mission en collaboration avec Mandalao consiste à améliorer les conditions de vie des éléphants et leurs relations avec les agriculteurs dans une grande réserve naturelle de la province d’Oudomxay. Ainsi, nous allons faire en sorte que les éléphants arrêtent de terrasser les champs agricoles notamment en leur faisant pousser de grandes quantités de nourriture loin des champs. Nous allons également construire un petit barrage afin de créer un lac pour que les éléphants puissent boire, se laver et se rafraîchir. Enfin, notre dernière mission au sein de cette association consiste à orchestrer la réintroduction d’éléphants enfants venant de zoos dans ce milieu sauvage.. »

Thaïlande : lutte contre le braconnage et le trafic d’animaux

« La deuxième association avec laquelle nous allons travailler s’appelle Love Wildlife Foundation et se situe en Thaïlande. Il s’agit d'une association qui participe à la protection de la faune sauvage d'Asie du Sud-Est à travers des actions de protection sur le terrain, la recherche, l'éducation et la sensibilisation. Leurs missions principales concernent la conservation du loris lent et d'autres espèces menacées ou en voie de disparition en Thaïlande. Love Wildlife cherche également à sensibiliser les jeunes générations au sujet de la protection de la biodiversité à travers des activités éducatives. C’est sur cet enjeu que nous allons nous concentrer puisque notre mission principale en collaboration avec Love Wildlife consiste à mettre en place des activités éducatives en rapport avec les sciences et la biodiversité pour un groupe d'enfants âgés de 10 à 12 ans. Nous aurons aussi l’opportunité de les aider dans leur apprentissage de l’anglais. Notre seconde mission à pour objectif de trouver une méthode de cartographie et de suivi des déplacements de baleines, avec l’optique de les différencier grâce à des photographies.. »

Dernière étape : Bali : une communication pour un écotourisme responsable

« La dernière association avec laquelle nous allons collaborer s’appelle FNPF Foundation (Friends of the National Parks Foundation) et se situe en plein centre de Bali, en Indonésie. Nous serons localisés sur le dernier site du FNPF, proche de la montagne et des plages, situé à Banjar Utu, Babahan Village, Tabanan. Il s’agit d’un sanctuaire pour les oiseaux et les animaux menacés qui vivent dans la forêt sur les pentes du mont Batukaru, au centre de Bali. Il abrite des singes-feuille, des macaques et de nombreuses espèces d'oiseaux. Notre présence vise à protéger la faune et la flore, en particulier l'étourneau de Bali, une espèce en voie de disparition, et à soutenir la communauté locale. Nos missions sont multiples et concernent le programme de protection d'étourneaux de Bali, l’agriculture biologique, du service communautaire ainsi qu’une collaboration avec le Bali Wildlife Rescue Center. Afin de mener à bien ces missions, nous allons notamment effectuer du monitoring des habitats et du comportement des étourneaux de Bali, participer aux activités agricoles et donner des cours d’anglais aux locaux pour qu’ils puissent participer aux activités de tourisme durable que FNPF souhaite développer. »
 

Nous avons des distances très importantes à parcourir mais nous souhaitons réduire au maximum notre utilisation de l’avion puisque notre projet est engagé pour l’environnement et que c’est le moyen de transport le plus polluant. C’est pour cela que nous comptons uniquement prendre l’avion entre la France et l’Asie du Sud-Est, mais pas entre les pays d’Asie du Sud-Est. Nous allons alors emprunter des bus, des trains et des bateaux.


Sensibilisation des plus jeunes

« Nous allons présenter notre projet auxenfants d’une école française avant de partir, puis nous allons faire de même avec des enfants dans une école en Asie du Sud-Est. Nous souhaitons mettre en relation les enfants de ces deux écoles pour qu’ils puissent communiquer entre eux et qu’ils puissent entamer une discussion autour de la protection de la nature à leur niveau. Le suivi audiovisuel que nous comptons apporter à notre projet permettra d’effectuer une vaste campagne de communication et de sensibilisation sur les réseaux sociaux autour des problématiques sur lesquelles nous travaillons avec nos associations partenaires. En plus du public important que nous pouvons atteindre sur les réseaux sociaux, nous allons utiliser notre contenu audiovisuel pour sensibiliser en particulier les élèves de Grenoble INP – UGA et les collégien·nes français qui suivront notre projet. Nous sommes également en contact avec Le Dauphiné Libéré pour communiquer sur notre projet à travers leur quotidien et ainsi toucher d'autres publics que ceux que nous pouvons atteindre sur les réseaux sociaux. En travaillant dans 3 associations, nous aurons alors l’occasion de montrer plus d’espèces à protéger, plus de manières de travailler et donc de réaliser un documentaire plus complet. »

Financement

« Le financement de notre projet repose majoritairement sur l’argent que nous allons économiser lors de nos 6 mois de stage précédant notre départ en Asie. Nous avons également fait un rapport et un entretien avec la CAF qui nous a permis d’obtenir un don de leur part. Nous sommes en contact avec d’autres fondations pour recevoir des financements et en discussion pour réaliser des partenariats avec des entreprises pour bénéficier de matériel audiovisuel et de randonnée à moindre coût. Enfin, nous avons ouvert une collecte en ligne avec l’aide de la Fondation Grenoble INP.  »