Emrick Sinitambirivoutin

Emrick Sinitambirivoutin, étudiant Phelma en 2e année participe à la conférence Wispnet 2018 en Inde !

Dans le cadre de son stage de première année, Emrick a participé au programme Live-In-Labs en Inde à Amrita University avec Florian Passelaigue (2A GEN). Ce projet de développement d'un réseau de capteurs sans fil connectés pour l'agriculture a donné lieu à la publication d’un article scientifique, co-rédigé avec Florian Passelaigue et sélectionné pour être présenté à la conférence internationale IEEE « Wispnet 2018 » (IEEE International Conference on Wireless Communications Signal Processing and Networking) sur le thème de l’Internet des objets. Il s’agit d’une occasion rare pour des étudiants à ce niveau d’études d’avoir une publication internationale au sein d’une telle conférence qui s’est déroulée du 22 au 24 Mars 2018 en Inde.

Que retenez-vous de votre expérience durant le programme Live-In-Labs en Inde à Amrita University ?

 
J’ai effectué mon stage de première année dans le cadre de ce projet en Inde. C’était une opportunité unique de découvrir ce pays tout en faisant quelque chose d’utile. Au final, ce fut une formidable expérience humaine et culturelle, j’ai fait des rencontres fantastiques et j’ai découvert une culture très différente de la nôtre. Nous étions plusieurs étudiants de Grenoble INP. Florian Passelaigue, un autre camarade de Phelma, participait également à ce programme. Le projet Live-In-Labs a été une belle opportunité pour travailler sur des actions humanitaires avec une composante technique. Durant le projet il a été nécessaire de se rendre 5 à 6 jours dans le village où devait être déployé le projet afin de discuter avec les villageois, de mieux comprendre leurs attentes et de mesurer de manière concrète l’impact du projet.
 

Parlez-nous à présent de votre projet de réseau de capteurs sans fil connectés pour l'agriculture.

 
L’idée a été de développer un réseau de capteurs connectés pour l’agriculture afin d’aider les agriculteurs à mieux gérer leurs ressources en eau et à gagner en productivité. Etant donné que rien n’avait été encore fait sur le sujet j’ai donc dû effectuer pas mal de recherches documentaires pour pouvoir concevoir le système, choisir les composants et finalement l’implémenter. Durant les deux mois passés là bas, l’ensemble de l’architecture du système et des prototypes simples ont été réalisés pour faire des tests de communication dans le village où le système allait être déployé. Depuis mon départ d’autres élèves, aussi bien Indiens, qu’Européens ont continué à travailler sur le projet et à améliorer les prototypes pour faire des tests plus complets. Le projet est bientôt terminé et sera ensuite déployé dans les villages sponsorisés par le programme.
 

Est-ce que ce projet était en lien avec le cursus de l’école ? Etiez-vous encadré par un enseignant de l’école ?

 
Le projet était directement lié à mon cursus même si je n’étais encore qu’en première année. J’avais déjà travaillé sur des projets avec des Arduinos et des capteurs. En plus des cours de première année, cette expérience m’a permis de mener à bien ce projet sans trop de soucis, j’ai tout de même dû suivre quelques cours en ligne durant ces deux mois, notamment pour réaliser une application mobile pour visualiser les données collectées. Je n’étais pas encadré par un enseignant de l’école, mais une doctorante à Amrita University était chargée de suivre l’avancement du projet.
 

Vous avez participé à la conférence internationale IEEE sur le thème de l’IoT en Mars ? Que retenez-vous de cette expérience ?

 
Le travail que j’ai réalisé en Inde a ensuite donné lieu à la publication d’un article scientifique qui a été retenu pour être présenté à une conférence Internationale sur l’IoT en Inde (IEEE International Conference on Wireless Communications Signal Processing and Networking). Le travail de rédaction de l’article s’est fait après mon retour en France avec la responsable du projet en Inde et Florian Passelaigue. Cette sélection est une petite victoire pour nous car elle permet de valoriser notre travail et d’apporter de la crédibilité aux projets Live-In-Labs.
 

Quel a été l'intérêt pour vous de participer à une telle conférence ?

 
L’intérêt de participer à une telle conférence est tout d’abord de pouvoir être au courant de ce qui se fait actuellement en matière de recherche dans le domaine de l’Internet des objets. Dans mon cas, cela correspondait parfaitement à ma spécialisation à Phelma et j’ai donc pu tirer un vrai bénéfice des présentations auxquelles j’ai pu assister. Il était question de thèmes allant des développements des protocoles de communication pour la 5G à l’optimisation des algorithmes de routages pour les réseaux d’objets connectés en situations critiques (champ de bataille, catastrophes naturelles, crises humanitaires). Cela donne un bel aperçu de l’état de l’art dans ce domaine. C’est aussi l’occasion de rencontrer des chercheurs reconnus dans leurs domaines pour avoir des opportunités de sujets de thèses. Cela m’a aussi permis de faire connaître Grenoble INP et Phelma et d’ouvrir des discussions pour d’éventuels partenariat avec des universités locales.


Quelles ont été vos démarches auprès de l’école ?

 
Concernant le projet Live-In-Labs que j’ai effectué en première année je n’ai pas eu beaucoup de contact avec l’école, c’était un tout nouveau partenariat et c’est principalement Amrita University qui m’a aidé dans mes différentes démarches, notamment pour avoir les justificatifs nécessaires à l’obtention du Visa pour l’Inde et pour l’organisation de mon séjour.
Ma participation à la conférence internationale wispnet 2018 s’est concrétisée grâce à l’aide de Grenoble INP - Phelma et de la Fondation Grenoble INP qui m’ont permis de financer le voyage. Je remercie Mme Vilcot, Directrice de Phelma, Mme Neault, responsable du service financier de l’école et Mme Brachotte, chargée de communication auprès de la Fondation Grenoble INP pour leur aide et leur rapidité dans le traitement de ma demande pour obtenir ce financement.


Savez-vous vers quel secteur d'activité et quel type d'emploi vous vous orientez ?

 
L’année prochaine, j’ai prévu de me rendre à Singapour dans une université partenaire (NUS) où je vais suivre des cours afin de me spécialiser dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ma formation me permettra alors de travailler dans l’implémentation et l’optimisation des algorithmes d’intelligence artificielle en embarqué du fait de ma double expertise en embarqué et en intelligence artificielle. Je pense que cette problématique qui consiste à passer d’une intelligence dans le cloud à une intelligence au sein même des objets va devenir de plus en plus d’actualité, j’espère donc pouvoir travailler dans ce domaine.
 

Quel a été votre cursus avant d’intégrer Phelma ?

 
J’ai obtenu mon Bac S, spécialité Mathématiques mention très bien en 2013 au Lycée Gerville Réache situé à Basse-Terre en Guadeloupe. J’ai poursuivi mon cursus en intégrant pour trois ans (MPSI, MP et MP*) les classes préparatoires du lycée de Baimbridge en Guadeloupe.


Quelle filière avez-vous choisi à partir de la 2ème année et pourquoi ?

 
J’ai choisi la filière Systèmes embarqués et objets connectés (SEOC), elle correspond au domaine qui m’intéresse, à savoir le mélange entre le coté hardware et software en informatique. Je trouve que cette formation est très complète, elle touche un peu à tous les aspects de l’informatique. De plus, c’est une formation commune avec Grenoble INP - Ensimag, cela me permet de bénéficier du réseau et du partenariat des deux écoles.