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Souveraineté du secteur de l'électronique

La France, et plus largement l’Europe, cherchent à garantir leur souveraineté, et leur indépendance industrielle et technologique. Au niveau national, le plan d’investissement France 2030 est au cœur de cette reconquête d’innovation technologique et de développement industriel du secteur de l’Electronique, vis-à-vis des principales nations productrices de composants électroniques et semiconducteurs basées en Amérique du Nord et Asie.

Produisant des composants sans cesse plus présents au cœur des innovations, l’industrie électronique est incontournable pour réussir la révolution numérique et la transition énergétique.

Au regard des diagnostics établis et des objectifs ambitieux de la France et de l’Europe pour la filière électronique, il convient:
  • d’augmenter le nombre d’apprenants formées/diplômés au sein des formations cœur des filières de l'électronique et des formations périphériques/techniques (liées par exemple aux procédés ou à la maintenance) en formation initiale, continue, par alternance et dispositif de VAE ;
  • d’adapter les contenus de formation aux besoins actuels et anticiper les besoins futurs, d’assurer une mise à jour permanente des compétences dans les entreprises comme dans les formations.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle en France avec plus de 500 000 emplois,
la seconde la plus innovante de France avec 7 Md€ de dépenses en R&D (2,7 % du PIB régional), et la deuxième région française pour l’enseignement supérieur avec environ 350 000 étudiants dont 25 000 ingénieurs. Le contexte régional est donc très favorable à l’accroissement des activités à forte valeur ajoutée et notamment à la poursuite du développement de la filière électronique. Auvergne-Rhône-Alpes est en particulier leader dans la filière microélectronique. La filière est particulièrement développée dans les départements de l’Isère et de la Drôme avec la présence d’acteurs industriels parmi les leaders mondiaux du secteur de la fabrication microélectronique et électronique (STMicroelectronics, SOITEC, Schneider Electric, Thales…), de la recherche appliquée (CEA-Leti) et d’un grand nombre de PME et de start-up couvrant l’ensemble de la chaîne de valeurs de l’électronique tels que la conception microélectronique, la maintenance des systèmes, le développement de solutions embarquées, ou encore la fabrication et l’assemblage de circuits et systèmes électroniques. On peut également noter la présence d’une offre de formation initiale et par alternance déjà conséquente dans différents domaines de l’électronique, allant du CAP au doctorat en passant par les formations de technicien supérieur, de master et d’ingénieur.


Pour autant, malgré le nombre important d’acteurs du secteur de l’électronique, l’attractivité de la filière reste faible pour les jeunes gens,

d’autant moins pour les jeunes filles, depuis de nombreuses années, certainement dû en partie à une méconnaissance des métiers et des domaines applicatifs. Ainsi, des compétences et savoir-faire sont difficiles à maintenir au sein des entreprises compte-tenu de la pyramide des âges et de l’évolution rapide des technologies. De nombreux métiers sont actuellement en tension. Les besoins concernent tous les niveaux de qualification : opérateur (salle blanche, monteur-câbleur), technicien (maintenance, tests et essais, fabrication microélectronique, implémentation physique/layout, assemblage, fabrication électronique imprimée), ingénieur/master (conception, test/validation, microélectronique, hyperfréquences, systèmes embarqués, électronique de puissance), docteur (R&D, enseignants/chercheurs). La difficulté à recruter est un des problèmes principaux exprimés par les professionnels du secteur, y apporter des solutions est un enjeu majeur pour répondre aux besoins d’aujourd’hui et aux nouvelles ambitions de développement.