Max Verdone n’était pas du sérail de l’enseignement supérieur et de la recherche puisqu’il venait du CEA-LETI. C’était un spécialiste de l’électronique. A son arrivée à la tête de l’école, son action a été scrutée avec méfiance par les collègues en place. Mais le fait est que l’ENSERG à l’époque et par conséquence Phelma maintenant lui doivent beaucoup : grâce à son réseau professionnel, notamment au ministère de l'industrie, il a apporté beaucoup de ressources à l’ENSERG ce qui lui a permis de se développer comme une école reconnue dans le domaine de l’électronique. En parallèle, il a su s'entourer de collègues fidèles : Pierre Chenevier, Etienne Pic, Pierre Saguet, Jean-Marc Dolmazon..., et il leur a confié la responsabilité de la pédagogie qui n’était pas sa compétence première. Max Verdone revendiquait également le fait d’avoir été le premier à avoir œuvré pour obtenir enfin un poste de Professeur femme à l’ENSERG, et pour la création d’un premier double diplôme avec une université étrangère. Socialiste et Franc-Maçon, il affichait haut ses convictions, mais savait écouter, tenir compte de tous les avis et agir.
Ainsi il avait acquis le respect de toutes et de tous. Respect est le mot qui vient d’ailleurs spontanément aux lèvres de toutes les personnes qui ont travaillé avec lui.
Souvenons-nous qu’une école d’ingénieurs se construit patiemment, pierre par pierre, et que chaque directeur ou directrice permet d’en faire progresser l’excellence et la réputation. Phelma est à l’heure actuelle une école solide, très appréciée, qui forme des ingénieurs de grande valeur et Mr Verdone a contribué à cette réussite.
Il avait quitté la direction de l’école en 1990 et depuis, il était toujours resté en contact en venant revoir les collègues chaque année notamment à l’occasion de la galette des rois ou de la célébration des 10 ans de Phelma (cf photo d'illustration*) et en lisant régulièrement les publications faites sur les évolutions de l’école, publications à propos desquelles il envoyait de temps à autre des commentaires.
En guise de conclusion, citons les mots de Pierre Benech, ancien directeur de Phelma et ancien administrateur général de Grenoble - INP, UGA :
Max Verdone était un grand monsieur, avec un sens aigu du service et du devoir.
* sur la photo d'illustration : Anne VILCOT, ancienne directrice de Grenoble INP – Phelma, Max VERDONE et Michel BARIBAUD, ancien directeur de l’ENSERG, photographiés à l’occasion de la célébration des 10 ans de la création de Grenoble INP – Phelma en 2018.