C’est dans cette dernière catégorie que l‘association INProd, emmenée par son président Hugo Jeunier, s’est illustrée avec le 3e prix régional.
« Après l’hiver » : la montagne et le contraste des saisons
« Après l’hiver » est le court métrage créé à cette occasion par INProd, l’association étudiante audiovisuelle de Grenoble INP – UGA. Avec pour seules consignes une durée maximum (5 minutes) et un thème « espoir » les élèves ont pu laisser libre court à leur créativité.
Le film, tourné dans les massifs grenoblois raconte l’histoire d’un groupe d'ami·es partis dans une expédition de montagne au cours de laquelle certains d'entre eux ont mystérieusement disparu. Jouant sur le contraste entre deux saisons, l’hiver et le printemps, l’œuvre met en scène les massifs montagneux grenoblois et l’environnement naturel alpin en traitant du thème du deuil et de l’ « après ».
« Notre force à Grenoble : les montagnes »
L’idée d’exploiter la beauté des paysages montagnards et de mettre en scène les protagonistes dans une nature sauvage est née « en discutant sur un banc à Phelma... Nous nous sommes dit : notre force à Grenoble est juste devant nos yeux : les montagnes ! »
Le scénario définitif du film est né ensuite, après avoir tourné un certain nombre de scènes et de situations. « Tout n’était pas écrit, il est difficile d’écrire sur le thème du deuil, il y a une grande part d’improvisation dans les dialogues, les acteurs ont discuté durant plus d’une heure et nous avons sélectionné les dialogues les plus naturels. »
Les scènes hivernales ont été tournées au « creux de Belledonne », aux lacs Robert. Il a fallu atteindre la cabane dans la neige, une réelle expédition qui leur a pris une journée et une nuit entière. Pour la partie estivale, tournée seulement 3 semaines après, les apprenti·es cinéastes ont profité de l’exposition d’un versant du Vercors. Ce sont donc 7 étudiants et étudiantes qui ont travaillé sur ce projet et ont produit pas moins de 800 go de rush pour un film de 4 minutes 59.
INProd : une association de passionné·es
Ce 3e prix est d’autant plus remarquable que les élèves de l’association INProd étaient en lice face à d’autres étudiant·es en filières artistiques, par exemple en licence art du spectacle. « Nous avons la chance avec l’association d’avoir des personnes motivées pour faire ce genre de projet en plus des cours, également d’avoir du matériel. Nous n’avons pas vraiment de compétences dans le domaine du cinéma mais à INProd nous faisons beaucoup d’aftermovie sur des événements, des conférences et c’est en faisant ce genre de petits projets que nous montons en compétences sur le matériel, la prise de vue, le montage etc. »
Quand on l’interroge sur les enseignements de cette expérience, Hugo s’enthousiasme : « Lorsque l’on fait du montage il faut parfois abandonner ce que l’on avait prévu de faire et laisser un peu la place au hasard souvent cela fait de très belles choses, je trouve que les gens ne font pas assez cela : faire les choses de manière instinctive. »