L'édito de Anne Vilcot - Mai 2020

Le mardi 17 mars à midi, nous avons fermé les locaux de l’école, sur le campus et sur Minatec. Les élèves n’y étaient déjà pas revenus la veille. Déjà presque deux mois.
Depuis, les enseignements à distance ont été minutieusement mis en place par l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’école, permettant aux élèves de continuer leur formation du mieux possible. Seuls certains travaux pratiques ont dû être abandonnés à contrecœur. Un recensement soigneux a été entrepris pour connaître la situation des élèves et estimer les aides dont certains pouvaient avoir besoin (matériel informatique, financière, psychologique, …). Nous nous sommes appuyés sur les ressources de l’établissement, de la Fondation Grenoble INP, d’associations, et des dispositifs nationaux dédiés. La difficulté majeure pour les élèves réside maintenant dans la difficulté de poursuivre ou de trouver un stage, ou une mission d’apprentissage. Notre souci actuel est de les accompagner au mieux afin de ne pas avoir une génération sacrifiée vis-à-vis de l’emploi.

En parallèle, les personnels administratifs et techniques se sont mis en ordre de marche pour que l’intégralité des missions de l’école soient assurées, en distanciel. De grandes avancées en termes d’outils ont été réalisées sur un temps très court pour assurer la continuité de service, ainsi que sa qualité. Des jurys, des commissions pédagogiques, des recrutements, des examens, des campagnes pour élire les nouvelles associations étudiantes, ont déjà eu lieu à distance et se sont déroulés pour le mieux. Après cinq semaines de fonctionnement à distance, une semaine d’interruption a été bénéfique pour tout le monde.

Maintenant, il est temps de réfléchir au déconfinement. La seule chose qui soit sûre à cette heure, c’est que les élèves ne reviendront pas dans nos locaux avant fin août. Reste à organiser la remise en route de l’école en présentiel, tout en assurant la sécurité de chacun. Les missions qui nous incombent encore avant l’été sont conséquentes : préparer la rentrée, en ayant recruté les nouveaux étudiants ou apprentis ; assurer les examens de fin d’année, les jurys, la mise en place des emplois du temps avec l’incertitude de ce que sera la situation sanitaire fin août. Par ailleurs, il nous faudra réfléchir à la difficulté d’accueillir à la rentrée les étudiants internationaux, ainsi qu’à envoyer les nôtres en mobilité. Comme pour la question des stages, cette situation inédite bouleverse habitudes et certitudes. Mais « the show must go on ! ».