Printemps du livre : échange inoubliable avec Anna Hope, auteure britannique

Deux élèves de 2e année à Phelma, Marlène Jeannin et Elise Garel, ont eu le privilège d’interviewer Anna Hope, l’auteure de « The Ballroom », le 24 mars dernier, à l’occasion du Printemps du Livre 2018. Cette rencontre a été organisée par la Bibliothèque Municipale de Grenoble et les professeurs d’anglais de Phelma.

Le printemps du livre de Grenoble


Le Printemps du Livre de Grenoble est organisé par les bibliothèques municipales de l'agglomération grenobloise avec le soutien financier du Ministère de la Culture, du Conseil Régional Rhône-Alpes et du Conseil Général de l'Isère notamment. Cet évènement réunit une cinquantaine d’auteurs français et étrangers autour de rencontres, de lectures publiques, d’expositions,…
 

Un échange inoubliable pour deux étudiantes Phelma


Marlène Jeannin et Elise Garel, deux élèves de deuxième année à Phelma ont eu la chance de rencontrer Anna Hope, à la bibliothèque Municipale de Grenoble dans le cadre du Printemps du livre, édition 2018. Elles nous racontent cette rencontre inoubliable.

« Être assises à côté de Anna Hope, sur une estrade, micro en main, et face à une salle remplie, a été, il faut l’avouer, un peu terrifiant. Pas exactement le genre d’expérience à laquelle les cours de physique nous préparent. Mais il se trouve qu’en plus d’être une auteure de talent, Anna Hope possède un enthousiasme et un sens de l’humour communicatif, son envie de partager a rendu son interview (presque) facile à mener. »

« Rencontrer Anna Hope nous a donné l’occasion de discuter de manière privilégiée avec l’auteure d’un livre que nous aimons particulièrement, c’est une chance plutôt unique dans la vie d’un lecteur. Elle nous a confié que son prochain roman se déroulerait à Londres, en 2010 et n’aurait pas, à l’inverse de ses précédents romans, de fond historique. C’est donc dans un tout autre challenge qu’elle se lance, reconnaissant que si l’absence de contexte historique rend la construction de l’histoire plus difficile, cela est aussi un soulagement de pouvoir se libérer de toute contrainte imposée par ce genre de roman, notamment concernant les dialogues. Nous attendons avec impatience de pouvoir le lire.

« Nous remercions les professeurs d’anglais de Phelma de nous avoir proposé cette rencontre, ainsi que Anna Hope pour cet échange inoubliable ».



Qui est Anna Hope ?


Auparavant actrice, Anna Hope est une auteure britannique née dans le Lancashire. Son premier roman, Le Chagrin des Vivants, a été publié en 2014. Elle a été influencée par Virginia Woolf, seule auteure féminine qu’elle a étudiée lors de ses études en littérature à Oxford, Rebecca Solnit, une auteure américaine féministe à l’origine de Men Explain Things to Me et JM Synge, véritable source d’inspiration pour son dernier roman, The Ballroom, publié en 2016.

 

Quelques mots sur « The Ballroom »


Ce roman est inspiré d’une histoire familiale, découverte par hasard par l’auteure, celle de son arrière-grand-père irlandais. L’histoire se déroule en 1911 dans un asile psychiatrique du Yorkshire. Dans cet asile, les femmes et les hommes sont séparés sauf le vendredi soir, où les « plus sages » ont le droit de se rencontrer dans une magnifique salle de bal. Ella y retrouve John. À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John…

« Au cours de cet entretien, Anna Hope nous parle, avec émotion, de ses recherches, de l’histoire de son ancêtre et de tous les patients passés par cet asile, consignée dans des registres, qui sont autant de romans ; du choc qu’elle a parfois eu en lisant la raison de leur internement ; de cette plongée à l’époque de la naissance de l’eugénisme en Grande-Bretagne, théorie inventée par le cousin de Charles Darwin et qui a même été une question politique, portée par des hommes comme Churchill, vice-président du comité eugéniste. Elle a ainsi creusé davantage dans cette direction, découvrant au passage que si le nazisme avait fait oublier tout ce qui précédait, certaines idées eugénistes avaient été appliquées avant 1939, ailleurs dans le monde. Peu à peu, elle en est ainsi arrivée à la question clé de son roman: qui décide et comment décider qu’une personne est « simple d’esprit », folle, en dehors de la normalité ? ».
 

« I don’t need the paragraph to be perfect before I move on. I just write. »

Anna Hope