Développé en un temps très court (1 an) l’instrument (ou charge utile) ThingSat a été embarqué à bord d’un nano-satellite partagé (STORK) développé par la société SatRevolution et placé sur une orbite polaire à une altitude d’environ 500 km.
ThingSat : un nanosatellite au service de l’internet des objets des territoires isolés
L’internet des objets consiste à connecter des objets à internet pour leur permettre d’échanger des informations à distance, telles que des mesures ou des commandes. Aujourd’hui, une large partie de la surface du monde (régions rurales d’Asie et d’Afrique subsaharienne, les régions polaires ou bien les archipels océaniques) n’est couverte par aucun réseau terrestre (2G/3G/4G, Wifi, etc.). Ces régions isolées ont cependant un besoin de connectivité pour un très large panel d’applications telles que la surveillance de balises isolées pour la mesure de paramètres environnementaux pour améliorer notre compréhension du système climatique (dans un contexte de changement global), la prévention des risques naturels ou encore l’organisation de secours.
ThingSat : un nanosatellite innovant au service de la surveillance de l’environnement
Le projet ThingSat a pour objectif de concevoir et de valider des protocoles de communication (technologie LoRa®) robustes longue distance, basse consommation énergétique, entre un cubesat (satellite de très petite taille embarquant le logiciel open-source RIOT) et des objets au sol, isolés de tout réseau terrestre internet ou électrique. Il s’inscrit dans l’intérêt général en s’intéressant plus particulièrement à la surveillance d’objets isolés en zones polaires, pour monitorer notamment la température ou la hauteur des glaciers (en partenariat avec l’Institut Polaire Paul-Emile Victor), la surveillance d’objets isolés dans la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie Française (coopération avec l’Université de la Polynésie française), la diffusion du temps d’une façon sécurisée avec la société Gorgy Timing.
Lisa Barrau est élève en 2
e année, filière Systèmes électroniques intégrés (SEI). Elle a réalisé un stage proposé par le CSUG pour une durée de 10 semaines. Elle l’a réalisé dans les locaux de l'IMEP-LAHC* qui dispose de plusieurs plateformes expérimentales où elle a pu concrétiser ses recherches. L'objectif de son stage était de concevoir une antenne microstrip à 2.4 GHz pour la ground-station du satellite ThingSat. Elle a également eu l'occasion de caractériser des antennes déjà fabriquées afin de vérifier si elles répondaient au cahier des charges imposées par le CSUG.
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En 2020, un premier projet du site universitaire grenoblois a été lancé en orbite : AMICal Sat. Le lancement a eu lieu dans la nuit du 3 septembre 2020 à bord d’un vol Véga d’Arianespace depuis Kourou, en Guyane. AMICal Sat a embarqué en son cœur un dispositif prenant des images d’aurores boréales et australes depuis l’espace. Joan Rodriguez, élève dans la filière par l'apprentissage Microélectronique et Télécommunications (MT) a contribué au développement de la charge utile du nanosatellite AMICal Sat.
* L'Institut de Microélectronique Electromagnétisme et Photonique et le LAboratoire d'Hyperfréquences et de Caractérisation