Hugo Jeunier : « le cinéma est à la croisée de l’art et de la science »

En 2e année à Grenoble INP - Phelma, UGA, Hugo Jeunier a plus d’une corde à son arc : artiste de haut niveau (AHN) en cinéma, président de l’association étudiante audiovisuelle INProd, et autoentrepreneur avec sa société de production.
Un hyperactif : « j’ai besoin d’être stimulé intellectuellement »

« Je suis de la génération YouTube » ; C’est donc naturellement, en autodidacte, qu’Hugo commence à faire du montage vidéo et publie à son tour sur la plateforme. Le lycée fini, il intègre une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) et se passionne pour le cinéma « J’allais beaucoup au cinéma et cela m’a permis d’appréhender le montage différemment. »

Il peut alors financer, grâce à un travail en parallèle, sa première licence logicielle de montage professionnel. Hugo concilie emploi, classe prépa et montage vidéo, mais pour lui, rien de plus normal : « j’ai besoin de développer des projets, et d’être stimulé intellectuellement ! »


Une filière à la croisée de l’Art et de la Science

Après la classe préparatoire, il intègre l’école de son choix, Grenoble INP - Phelma, UGA, et s’engage naturellement dès la 1ère année dans l’association INProd. Les membres de cette association étudiante audiovisuelle réalisent de courtes vidéos, notamment pour d’autres associations, lors de la couverture d’événements et parfois des courts métrages.

Pour sa 2e année, en filière Signal, image, communication, multimédia (SICOM), Hugo bénéficie du statut d’artiste de haut niveau. « Ce statut m’a aidé à me sentir légitime dans mon activité et il m’a permis de bénéficier d’un accompagnement dans mes projets »

Pour lui le cinéma n’est pas un loisir ; c’est une vraie passion à laquelle il destine son avenir professionnel. « Aujourd’hui tout est digitalisé : cinéma, vidéo. Ma filière SICOM illustre bien cette rencontre : la révolution numérique à la croisée de l’art et de la science. On ne peut pas aujourd’hui réellement distinguer la part scientifique et la part artistique dans un film avec tous les moyens dont nous disposons. »

De l’associatif au monde professionnel

L’engagement associatif, en plus de ses études et de ses réalisations, lui demande de jongler un peu : « il y a beaucoup d’administratif. De 20h à minuit, en général, je m’occupe des dossiers d’INProd. L’environnement d’une école comme Grenoble INP - Phelma, UGA est parfait pour une telle activité, tous les ingrédients sont à notre disposition. Des projets fleurissent toutes les semaines, ces statuts sont là pour nous aider, nous avons accès à des subventions, des locaux, et nous pouvons même profiter des salles de spectacles comme l’Auditorium Grenoble INP ou l’Aparté pour certaines projections ! Il y a aussi d’autres associations, tout un écosystème de compétences, moyens professionnels. C’est maintenant qu’il faut en profiter pour se lancer !

L’engagement associatif est à mon sens, indispensable lorsque nous sommes en école d’ingénieur : c’est là que nous apprenons les soft skills, constituons notre réseau, expérimentons le travail collectif à grande échelle. »

Hugo a lancé en parallèle sa société de production « Studio 8 & ½ » en freelance en mars 2024 notamment « parce que je veux faire du cinéma. Et lorsque les projets dépassent une certaine envergure, que nous demandons des subventions, ou voulons payer des prestations ou même la SACEM : il faut avoir un vrai statut juridique, un SIRET, etc. »

Son conseil pour des étudiant·es qui souhaitent poursuivre une activité en complément de leurs études : « Lorsque l’on veut aller au bout de quelque chose, il faut être prêt à faire des sacrifices, à y passer du temps, mais il faut faire attention à ne jamais s’isoler. Seul, on a des idées, à plusieurs, on les réalise. »

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